« Trois poèmes écrits à Termes » p. 13-14
« Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière. » G. Apollinaire
Kala
La lune est un fruit d'argent
Les moutons paissent le soir
La rosée des coteaux
Et les cheveux rouges de soleil
Kala
Rayonnent de henné.
***
L'amour me rend seul
Et m'éloigne de toi
Le feu a tout brûlé
Il est facile de dire
Que je mourrai désespéré
***
Des brouillards de suicide
Envahissent mes yeux
Et la tristesse
Tristesse des cieux
Me hissent aux malheurs
Ténébreux de silence
La nature est frileuse
Et le feu de gris bleu
Frissonne dans la cheminée
Je suis seul et seulement je serre
Entre mes doigts pour prier
Le désespoir de mes rêves
L'insolence du temps
Et l'éternité désespérée de la flamme.