Ceux qui usent le pouvoir des mots ont trouvé dans leur usure une raison à leur vie. Je suis à l’opposé. Par-delà la musique logique des mots, s’égarent, se regroupent et se fondent d’autres poèmes. Or il y a trois âges dans cette vie. Le premier correspond à une initiation faisant foi de son intransigeance. C’est celui qui ne peut se réduire. Le second constitue une œuvre que filtrent les jours de travail et de compréhension. C’est celui qui demeure. Le troisième enfin s’insinue comme les heures et les années d’oubli. Ce dernier est pervers. Ainsi s’ouvre mon livre.