Être « à l’écoute du monde » laisse affleurer la réalité de son époque, et d’eux-mêmes les mots se chargent alors d’une inacceptable monstruosité. À la terreur d’être répond l’être intérieur. Réel sous paupières. Dans la « sordide étreinte du temps », la nature reprend ses droits. Fulgurance et douceur dominent rumeurs et oublis. Voyeur et voyageur, le poète s’attache à traquer « la matière à rompre l’ordre des nuits et des jours » ; la poésie demeure comme connaissance qui offre généreusement ses clefs mais garde le secret des êtres et des lieux.
Illustration de couverture: Yvan Messac